Le “quiet cutting” au Luxembourg : une réalité bien présente

Pousser un salarié à la démission plutôt que d’assumer un licenciement est une pratique courante.

On parle de “quiet cutting”, ou licenciement silencieux. Contrairement au “quiet quitting”, où le salarié réduit son engagement sans quitter son poste, le “quiet cutting” vise à fragiliser un salarié jusqu’à ce qu’il parte de lui-même.

Au Luxembourg, cette méthode existe bel et bien et représente une part significative des situations rencontrées par les salariés que j’accompagne. Comment cela se manifeste ? Les stratégies employées varient, mais elles ont toutes le même objectif :

éviter un licenciement en poussant le salarié à la rupture.

Parmi les pratiques les plus courantes :

• Mise au placard : suppression des responsabilités, absence de missions, exclusion des réunions.

• Dégradation des conditions de travail : surcharge ou, à l’inverse, retrait des tâches, pression hiérarchique, manque de reconnaissance.

• Modification abusive du contrat de travail : changement de poste imposé, horaires modifiés, baisse de rémunération déguisée.

• Refus systématique de promotions, d’augmentations ou de bonus. Ces méthodes peuvent, dans certains cas, relever du harcèlement moral. Quels recours pour les salariés concernés ?

• Ne pas démissionner sous la contrainte.

• Documenter la situation.

• Se faire accompagner. • Engager un dialogue avec l’employeur.

Dans certains cas, une rupture négociée peut être obtenue.