Un certificat médical n’est pas une vérité absolue. Mais un salarié en arrêt n’est pas un suspect non plus.
Le certificat médical d’un salarié en arrêt maladie bénéficie d’une présomption simple de véracité. Cela signifie que l’employeur peut le contester, en sollicitant une contre-visite médicale. C’est son droit.
Mais ce droit n’est pas absolu. Et surtout, il ne doit pas devenir une arme de pression. Ce que je vois parfois me dérange. Vraiment.
– Des convocations à deux examens médicaux dans la même journée, à plusieurs heures d’intervalle.
– Des convocations à Luxembourg-Ville pour des salariés domiciliés à l’étranger, parfois à plus de 50 km.
– Des lettres reçues le lundi pour une convocation… le mardi matin.
Résultat : un salarié malade, parfois non autorisé à sortir à certaines heures, sommé de traverser la frontière, de rester toute la journée en ville, comme s’il devait prouver qu’il ne ment pas.
Oui, l’employeur a le droit de faire vérifier un arrêt maladie.
Mais ce droit doit rester proportionné, raisonnable et humain.
Les limites doivent être posées :
• Pas de déplacement au-delà d’un périmètre raisonnable (20 km est une base acceptable).
• Délai minimal entre la réception de la convocation et la date du rendez-vous.
• Une seule contre-visite par jour. Multiplier les contre examens, c’est déjà considérer que le salarié n’est pas malade. C’est inverser la charge de la preuve. C’est introduire le soupçon là où il n’y a qu’un droit au repos et à la guérison.