Injure au travail – faute (non)

Dans la mesure où le témoin C n’a pas pu préciser les circonstances exactes dans lesquelles A a traité son employeur de menteur, le comportement injurieux du salarié ne peut, en l’absence de ces précisions, être retenu comme motif de licenciement

A reproche finalement au tribunal du travail d’avoir retenu le motif tiré de son insubordination et plus particulièrement qu’il avait eu un comportement injurieux envers son employeur et qu’il n’avait plus envie d’exécuter le travail pour lequel il avait été engagé.
Dans la mesure où le témoin C n’a pas pu préciser les circonstances exactes dans lesquelles A a traité son employeur de menteur, le comportement injurieux du salarié ne peut, en l’absence de ces précisions, être retenu comme motif de licenciement. En revanche, il a été établi par les déclarations concordantes des témoins E et C, que vers la fin de la relation de travail, A a déclaré qu’il n’avait plus envie d’occuper le poste de responsable de l’atelier et qu’il a remis les clés dudit atelier à son employeur.
C’est partant à bon droit que le tribunal du travail a décidé, au vu de ces différents comportements affichés par le salarié, que le licenciement avec préavis reposait sur des motifs réels et sérieux et qu’il a partant rejeté les demandes indemnitaires du salarié comme non fondées. (C.S.J., 11/01/2018, 44351).